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Pays de la Loire Échanger des parcelles pour gagner en compétitivité

Dans le Maine-et-Loire, cinq opérations collectives sont en cours. Elles engagent quelque 300 ha et une cinquantaine d’agriculteurs.

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«Au total, nous échangeons sept parcelles, ce qui va représenter 24 hectares. Un de ces échanges sert idéalement notre “stratégie lait”, qui est d’aller vers plus d’herbe. Nous récupérons en effet un champ relié à deux de nos prairies », témoigne Jean-Pierre Emeriau, associé d’un Gaec en production lait et volailles, sur 130 ha, à Saint-Rémy-en-Mauges.

Dans cette commune du sud-ouest du Maine-et-Loire, la chambre d’agriculture anime une opération collective d’échanges parcellaires avec les trente exploitations qui y cultivent des terres. Seulement la moitié d’entre elles y ont leur siège social. Lancé début 2017, le projet a démarré par une réunion ouverte aux exploitants et aux propriétaires. « Cela a permis de présenter la démarche, de mettre à jour les informations et d’entendre les besoins d’échanges, explique Emmanuel Garreau, chargé de mission aménagement. À partir de là, j’ai rencontré individuellement chaque agriculteur. L’idée était d’identifier ce qu’il désirait, ce qu’il serait prêt à échanger, ainsi que les parcelles auxquelles il ne fallait surtout pas toucher. »

Le résultat des consultations est probant. À ce jour, sur le seul périmètre communal, les échanges acquis concernent vingt-quatre parcelles, soit 95 ha. Mais, précise Emmanuel Garreau, « si on élargissait le cercle aux communes limitrophes, le potentiel serait de 240 ha supplémentaires ».

Gain de temps et de fioul

La démarche entreprise à Saint-Rémy-en-Mauges n’est pas un cas isolé. Dans le Maine-et-Loire, quatre autres communes ont engagé ou vont engager cette année une opération collective d’échanges parcellaires : Beaufort-en-Anjou et La Bohalle, dans l’est du département, Saint-Michel et Chanveaux, dans le nord, et la Poitevinière, dans le sud-ouest. « Avec cet outil, on va plus vite qu’un remembrement et plus loin que l’initiative individuelle. Enfin, précise Emmanuel Garreau, « l’échange parcellaire permet de substantielles économies ».

Jean-Pierre Emeriau ne les a pas encore calculées précisément. « Mais c’est évident qu’il y en a, ne serait-ce que sur la facture de fioul ou sur celle de la Cuma, affirme-t-il. Il y a aussi des gains en temps de travail. Chacun de nous passe beaucoup de temps sur la route, à transporter des animaux, des fourrages, du fumier, du lisier... »

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